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 L'écho d'une triste mélodie | Pv : Lucy

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Eien Harakai
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MessageSujet: L'écho d'une triste mélodie | Pv : Lucy   L'écho d'une triste mélodie | Pv : Lucy Icon_minitimeLun 21 Juil - 15:14



L'écho d'une triste mélodie

« Oh, je t'en prie, trouve le chemin jusqu'à mon coeur, ou dessine-toi le tien, arpente-le jusqu'à en connaître chaque virage... Puis découvre-le à nouveau. »

Feat Eien & Lucy


Je m'étirai, savourant la douceur de ce mouvement. J'allais bientôt pouvoir être à nouveau en compagnie de Lucy, et cela me réjouissait. Je n'aimais pas le fait d'être séparée d'elle à cause des cours, je me sentais loin et seule, c'était désagréable. Elle était mon amie, ma première amie. Rien que pour ça, je l'adorais. Elle avait été la première à m'approcher, quand les autres s'étaient contentés de m'ignorer.

Je ne pouvais pas m'empêcher de sourire, toute à ma joie de la retrouver. Elle terminait ses cours un peu après moi, aussi serais-je à l'avance dans la salle de musique. Nous nous donnions toujours rendez-vous là-bas, par facilité peut-être, ou par désir d'être dans notre élément commun. Je poussai la porte de la salle et inspirai, conquise par l'odeur de tranquillité qui y flottait. Il y avait un piano demi-queue, plusieurs guitares, deux basses, trois batteries, et encore d'autres instruments. Shôri était un riche établissement, il savait exploiter l'argent ainsi gagné.

J'avançai tranquillement dans la salle, regardant ma montre. Il me restait cinq minutes avant que ma chère amie n'arrive. Elle était toujours à l'heure à nos rendez-vous. J'espérais juste qu'elle ne viendrait pas avec l'un de ses petits amis. Elle l'avait fait une ou deux fois, et je n'avais pas du tout aimé cela. Elle faisait ce qu'elle voulait, bien sûr, mais ces moments volés à notre scolarité... Ils étaient à nous. Rien qu'à nous.

Je plissai amèrement les lèvres. La vérité, c'était que je détestais la voir avec un de ces garçons si stupides que je m'attendais presque à les voir baver dans leur coin. Je les méprisais, au point de les ignorer quand ils me parlaient, de les saluer à peine du bout des lèvres. J'avais connu pour une fois le goût de la colère quand l'un d'eux avait osé me demander d'intercéder en ma faveur, après que Lucy l'ait jeté. Quel culot il avait eu, celui-là ! Je frémis dégoût, inspirai puis expirai calmement. Je devais m'apaiser, être en de bonnes dispositions pour notre rendez-vous.

Je m'assis sur un tabouret et commençai à chanter ce qui me venait en tête, comme je le faisais toujours. Lucy disait que j'avais une voix adorable, très expressive. En effet, j'étais toujours sincère quand je chantais. J'exprimais ce qui me venait à cet instant en particulier, avec cette intensité naturelle pour laquelle, je l'ignorais, beaucoup de chanteurs auraient donné leur âme.

« Je cache ma lumière sous ce manteau noir, cette écharpe rouge ce chapeau... Je cache mon coeur sous ma carapace : j'ai bien trop peur qu'il ne se lasse... Qu'il ne se casse... J'ai lu dans le journal, écrit en lettres capitales "Un monstre à Paris !"... Je suis à part... Je suis à part... Je suis apparemment apparu à Paris vers minuit... Un monstre à Paris... Je cache ma peine sur ces mélodies, sur ces quelques notes qui sauvent ma vie... Je cache mes espoirs, je les dissimule : j'ai bien trop peur qu'ils ne s'envolent... Car je suis un monstre à Paris... Un monstre... A Paris... »

J'avais les larmes aux yeux, prisonnière de la vérité qui ressortait de cette chanson d'amour et de mélancolie. Même Lucy ne pouvait chasser l'effroyable souvenir qui m'avait volé trois ans de vie. Je ne lui en avais jamais parlé d'ailleurs... Cependant, je n'avais aucun doute quant au fait qu'elle puisse soupçonner qu'il s'était passé quelque chose.

Je ne le savais pas, mais elle approchait, elle était là, derrière la porte, et elle entendait ma chanson. Elle allait bientôt entrer, me trouver en larmes, chamboulée jusqu'au plus profond de mon âme. Jusqu'au plus profond de mon coeur...
Par Eien, pour Eien.

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Lucy Blackchess
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MessageSujet: Re: L'écho d'une triste mélodie | Pv : Lucy   L'écho d'une triste mélodie | Pv : Lucy Icon_minitimeLun 21 Juil - 16:51



 


 
La mélodie du cœur



 

Raah ! Ce qu'il m'énervais ce cours, franchement ! Comme si j'avais que ça à faire, d'écouter ce prof parler de gens que je ne connaissais ni d'Adam, ni d'Eve. Franchement, à quoi ça servait les cours d'histoires ? Tous ces gens étaient morts, sans exception. Et on n'aurais beau pleurer toutes les larmes de notre corps, les morts ne reviennent pas à la vie. Jamais. Alors pourquoi perdre son temps comme ça ? C'était inutile, hors de propos pesant. On sait que telle ou telle personnalité à fait ça avant de mourir. Et alors ? Ça ne rimait à rien. Ne pas répéter les erreurs du passé ? Se souvenir du chemin parcouru, tu parles. Ce n'est pas en se morfondant dans notre passé que nous avancerons vers notre futur.

Oui, comme elle. Eien, ma meilleure amie, et peut-être plus. Elle ne le montrait peut-être pas, mais je savais que son passé la hantait, nuits et jours. Et je n'arrivais toujours pas à l'en extirper. C'est comme si mes efforts n'étaient que fétus de pailles face à une tempête furieuse à l'intérieur de son esprit. Enfin, au moins, quand nous jouions de la musique, elle était en paix. C'est en partie pour ça que je jouais avec plus de verves qu'à l'accoutumée quand nous nous voyions. Je n'avais pas d'autre solutions, pour l'instant. Et dans quelques minutes, nous nous retrouverions dans la salle de musique. C'était un accord tacite entre nous deux, notre sanctuaire en quelques sortes. J'avais amené par deux fois des conquêtes et ça ne lui avait pas plut. En fait, le but de cette manœuvre était de l'ouvrir aux autres, rien de plus. Mais ça ne marchait visiblement pas. Résultat, je m'y abstenais de toute façon. Et puis, je n'avais personne pour l'instant. Ce n'est pas que j'étais dans l'impossibilité, c'est juste que je ne voulais pas. J'avais d'ailleurs refusé l'invitation d'un garçon de la classe.

Enfin terminé ! C'était pas trop tôt. Prenant mon sac de cours rapidement sur les épaules, je me dirigeais d'un pas rapide vers la salle de musique. Je savais par avance qu'elle y serais avant moi, pour la simple et bonne raison qu'elle finissait les cours peu de temps avant les miens. Nous nous étions échangés nos emplois du temps, afin que cela soit plus simple pour nous. L'ayant appris par cœur de mon côté, je savait en toute heure où elle étais. Et ce devait-être la même chose pour elle.

J'y étais presque, c'est alors que j'entendis sa douce voix. J'adorais sa voix, j'attendais l'entendre chanter. Elle avait une voix magnifique et débordante de vie quand elle chantait. Mais pas cette fois-ci. Non, c'était différent, cette fois. Elle avait un ton bien plus grave, lent, mesuré... et triste. Et les paroles...

« Je cache ma lumière sous ce manteau noir, cette écharpe rouge ce chapeau... Je cache mon coeur sous ma carapace : j'ai bien trop peur qu'il ne se lasse... Qu'il ne se casse... J'ai lu dans le journal, écrit en lettres capitales "Un monstre à Paris !"... Je suis à part... Je suis à part... Je suis apparemment apparu à Paris vers minuit... Un monstre à Paris... Je cache ma peine sur ces mélodies, sur ces quelques notes qui sauvent ma vie... Je cache mes espoirs, je les dissimule : j'ai bien trop peur qu'ils ne s'envolent... Car je suis un monstre à Paris... Un monstre... A Paris... »

Qu'elle sotte je faisais. Je n'avais rien remarquée. Strictement rien. Je me prétendais être son amie et je n'avais rien vue. Certes, je savais qu'elle était mal intérieurement, mais pas à ce point. Je l'entendais pleurer, et des larmes coulaient également de mes joues. Tu es décidément bien une idiote, ma pauvre Lucy. Tu es pitoyable.

Mes bras entouraient désormais son cou. Je m'étais approcher discrètement, de telle sorte à ce qu'elle ne m'entende pas arriver. Ma joue était contre la sienne, tandis que je fermais les yeux. Elle était mouillée, mais ça ne m’accommodait guère. Je la serrait de toutes mes forces, ne voulant pas la laisser partir. J'avais l'impression que si je la lâchais, elle s'envolerait et que je ne la reverrais plus.

Shhh... tu as un endroit où aller désormais... je serais ton foyer.

Oui. Je serais son foyer. Lorsqu'elle sera blessée, je la guérirais. Je serais sa présence, lorsqu'elle sera triste, je la ferais rire. Lorsqu'il pleuvra, je lui ferais une place sous mon parapluie. Je prendrais toute sa tristesse et la broierait entre mes mains. C'est alors, que, pendant que je la serrais contre moi, la vérité me frappa. Tel un tir de Railgun, elle avait traversée mon corps à la vitesse de la lumière, le transperçant de part en part. C'était aussi simple. Mes multiples conquêtes, le fait que je les lui présentent. Tout. Tout n'était qu'une excuse.

Presque mécaniquement, sans que je ne m'en rende compte, mon corps bougeait tout seul. Je la tournait vers moi, mes mains sur ses joues avant d'attirer son visage. Pour l'embrasser. Ses lèvres avaient un goût sucré...

Je t'aime.
 

  Code d'Estelle Delierre pour Exæther. Pas touche.
 
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Eien Harakai
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MessageSujet: Re: L'écho d'une triste mélodie | Pv : Lucy   L'écho d'une triste mélodie | Pv : Lucy Icon_minitimeLun 21 Juil - 18:48



L'écho d'une triste mélodie

« Je place entre tes mains mon âme en morceaux et mon coeur déchiré, prends-en soin car tu peux les chérir ou les détruire. »

Feat Eien & Lucy


Je ne pus m'empêcher de frémir à son contact. Sa peau était chaude... J'étais une frileuse, moi. En même temps, c'était normal, avec ma stature, d'avoir facilement froid, non ? Je ne pus m'empêcher de me recroqueviller légèrement sur moi-même, comme si j'avais voulu garder jalousement cette chaleur qu'elle m'offrait sans le savoir.

Une chaleur humide... Elle pleurait ? Non... Je ne voulais pas qu'elle pleure. Je ne pouvais pas accepter qu'elle soit triste. J'aurais dû me taire. Garder cette chanson pour moi. Mais n'aurait-ce pas été un peu mentir ? Je détestais les mensonges. C'était pour ça que je ne cachais jamais mon mécontentement quand je voyais un de ces foutus imbéciles au bras de Lucy. Je ne les aimais pas, je ne cherchais pas à le dissimuler. Je me demandais avec qui elle était maintenant. Peut-être ce grand aux cheveux décolorés qui me faisait peur... Non, elle l'avait plaqué la semaine dernière. Elle ne donnait presque jamais de seconde chance.



« Shhh... tu as un endroit où aller désormais... je serais ton foyer. »

Je fermai les yeux. Je ne voulais pas pleurer encore. La vérité était que ses mots avaient ouvert une brèche d'émotions en moi. Comment savait-elle toujours toucher si juste ? Je l'ignorais. Elle était la seule à me connaître comme ça. Elle était la seule à savoir que dire quand je devais affronter ce gouffre de mélancolie dissimulé en moi. Mais elle ignorait à quel point ce gouffre était profond. Il m'avait volé trois ans de ma vie. Je me sentais démunie et horriblement faible face à lui.

Puis vint le baiser. Mon premier, mon tout premier baiser. Je ne pus pas m'empêcher de me sentir transportée, envahie par la tendresse de ce contact, mes yeux se fermant à nouveau dans un réflexe qui ne fit qu'amplifier la sensation. Dieux ! Mais qu'attendaient donc les livres pour décrire ce déluge ? La réponse me vint seule. Les livres attendaient de trouver les mots pour cela.

« Je t'aime. »

Je frémis à nouveau, mais cette fois-ci, ce fut sous l'afflux de souvenirs plutôt que d'émotions. C'était la première fois qu'on me le disait. Je me rappelait encore cruellement de la première fois où moi, je l'avais dit. Je n'avais jamais eu l'occasion de le répéter, d'ailleurs. Oui, avouer cela à ce professeur avait été la pire de mes erreurs. Je l'avais payé chèrement, je le payais encore, comme en témoignaient mes prunelles vaironnes, actuellement vitreuses. Je ne m'en rendais pas compte, mais cela faisait bien cinq minutes que je restais ainsi, me raccrochant à mon amie, immobile, les yeux dans le vide. J'avais encore eu une de ces absences. Ce n'était même pas préoccupant, j'étais habituée, maintenant, à voir partir en fumée quelques minutes de chacune de mes journées. Je ne m'en souciais plus.

« Je... Lucy... »

Je m'étais toujours exprimée lentement, doucement, avec hésitation, puisque je prenais le temps de peser chaque mot avec un soin extrême. Elle devait sans doute s'y être habituée, même si elle m'avait un peu charriée sur ça au début. Parce qu'il y avait un monde entre m'entendre parler et m'entendre chanter. Lorsque j'offrais ma voix à une mélodie, il n'y avait plus de place pour les hésitations, juste pour un investissement sans limite.

« Je ne sais pas... Ce que c'est qu'aimer... »

C'était la stricte vérité. Les larmes se remirent à couler sur mes joues, comme un torrent que nulle force n'aurait su arrêter. J'étais menue, j'étais faible, balottée en tous sens par les bourrasques de mes émotions. Perdue, totalement perdue, coincée entre ce gouffre de mélancolie et la tempête de tendresse qu'elle avait déchaînée dans mon esprit chamboulé.

« Je voudrais... Apprendre... »
Par Eien, pour Eien.

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