NOM ▬ Heaven
PRÉNOM ▬ Ashley
SURNOM ▬ Aucun
NATIONALITÉ ▬ Anglaise
ÂGE & DATE DE NAISSANCE ▬ 21 ans & 23 juin
ORIENTATION ▬ Bisexuelle
CLASSE ▬ 2nd Prépa Musique
CLUB ▬ Musique
JOB ▬ Serveuse dans un bar

Comment je suis à l'intérieur? Dans ma tête? Un peu folle me direz-vous sûrement. Je suis plutôt souriante, quelqu'un que si elle le voulait elle pourrait sauter partout. Je suis très joyeuse, quoi qu'un peu chiante par moment avec ça, mais c'est moi, je suis moi, et ceux qui m'aiment pas je les envoie bouler. Il ne faut pas me chercher, il ne faut pas être désagréable avec moi, j'ai beau être sympa, ce n'est pas pour autant que je ne saches pas m'énerver. Je n'ai aucune patience et il faut le savoir, il m'arrive même d'en arriver aux poings, bien que j'évite la plupart du temps. Mais si vous ne me froissez pas sur mon physique ou encore mon comportement, et que vous m'aimez bien tel que je suis il n'y aura pas de problème.

Sinon je suis très amicale, toujours à rire, même si des fois j'ai un peu la tête dans les nuages par moment. Il m'arrive de ne pas remarquer ce qu'il se passe à côté de moi, mais en soi j'aime plaisanter avec mes amis.

Je suis très dur sur les vêtements que je peux porter comme pour un propos que l'on me dit. Pour moi, tout à une certaine importance, de mes piercings au bout de mes ongles de pieds. Mon corps représente déjà moi c'est pour cela que je m'en occupe.

J'ai une passion, la musique. Le chant est ce que je maîtrise le mieux, même si je joue du piano et un peu de guitare. Pour moi la musique est un des points importants de ma vie, elle m'a aidé à supporter certains obstacles de ma vie, c'est pour ça que j'aime autant cela. Donc si vous voyez quelqu'un qui sautille avec un casque sur les oreilles, ce sera forcément moi.

Il y a deux choses que je n'aime pas dans la vie: le bleu et les homophobes. A cause de l'accident, je n'aime pas le bleu, couleur que je répugne assez, déjà que je n'aimais pas beaucoup cette couleur avant, je préfère largement le rouge. Et je n'aime pas les homophobes parce que je considère qu'ils ne connaissent pas le sens du mot "amour" qui ne se bloque pas seulement à l'homme et la femme, mais aussi parce qu'ils peuvent être particulièrement cruels et horribles.

En soi j'ai eu de la chance, j'ai survécue à un accident, et c'est pour cela que je profite de ma vie. Je sais que notre vie peut être particulièrement longue comme radicalement courte. Je profite donc de ces jours que l'on m'a donnés, car je ne sais pas ce que demain me réserve.

Comment ça je sors de l'ordinaire? Je ne vois absolument pas de quoi vous parlez! Mon physique me représente moi, donc si vous n'êtes pas content passez votre chemin! Je n'aime pas que l'on me regarde de travers seulement parce que j'ai un physique hors-norme des autres filles.

Oui je suis grande, oui je mesure un bon mètre soixante-quinze, mais il n'y a pas que des avantages à cela vous savez. Il m'arrive de me cogner assez souvent à cause de ma taille. J'ai un corps fin, en soi un ventre plat et une poitrine pas très développée pour ne pas dire que je n'en ai pas beaucoup. Oui bon, je suis plate, je l'admets, mais y'a pas que la poitrine qui fait tout et qui faut regarder.

J'ai des traits de visage assez fins, plutôt doux, mais rien de bien exceptionnel non plus. De fines lèvres, un nez plutôt fin lui aussi, et des yeux de couleurs rouges. Oui, rouge. Bien évidemment ce sont des lentilles même si les avoir comme cela à l'origine ne m'aurait pas déplu. Le pourpre, couleur sang, couleur que j'aime contrairement à la couleur bleu originelle de mes iris. Je sais, ce n'est pas tout le monde qui aime, mais tant que cela me plait, je m'en fous. Mes cheveux courts quant à eux ont toujours eu cette couleur blonde, je ne la changerais jamais, bien qu'il m'arrive de temps à autres de colorer quelques mèches de devant dans une couleur rose ou rouge mais sans plus. Mes cheveux de devant sont souvent tenue par de petites barrettes sinon ils tombent devant mes yeux et je ne vois plus rien.

Il ne manque plus qu'un détail dans cette description, ce sont mes piercings. J'en ai beaucoup au niveau de l'oreille gauche et un peu sur la droite. J'ai un piercing qui est une chaîne dorée partant du lobe d'oreille gauche au coin de ma lèvre inférieure gauche. La plupart de mes piercings sont or ou argent.

La vie peut être facile, routinière, comme dur et intolérable.

Je suis née au début de l'été, le 23 juin à Londre en Angleterre, dans une famille aux revenues moyens mais assez pour faire le bonheur de la petite famille de trois que l'on était. Mais cette famille avait quelque chose qu'il ne cachait pas, ils étaient tous pour la plupart homophobe. Grandir dans une famille homophobe, c'est dur d'une certaine manière. D'un point de vue extérieur on se dira "le gosse va être hétéro vue ce que les parents vont lui inculquer" mais ceci est faux.

Je vous fais un rapide résumé, mon enfance se passe sans rien de spécial, j'ai des notes assez bonne, et je fais de la musique et du chant une passion, enfin je ne suis pas à plaindre. Bien que mes parents me disaient que les homosexuelles - de même que pour les bis d'ailleurs - avaient des problèmes mentaux pour être attiré par le même sexe, que l'homme et la femme vont toujours ensemble, j'étais bisexuelle moi. Je le cachais bien évidemment, à cause de mes parents, d'une certaine manière j'avais honte. Sans cela, ma vie ce passait bien, il n'y avait aucun problème majeur.

C'est en entrant au lycée que mon histoire commence.

Première année, premier jour, premières rencontres avec les professeurs. Jusque là rien d'anormal pendant le premier trimestre. Je tiens à préciser que j'avais encore les cheveux longs à l'époque, que je ne portais pas de lentille et aucun piercing. J'avais en soi pour habitude de parler avec les professeurs, pour les connaître un peu, et puis cela me mettait plus à l'aise pour les études. Je m'étais notamment beaucoup lié avec ma professeur d'anglais, elle était jeune, elle devait avoir au moins cinq ans de plus que moi, et je la trouvais plutôt jolie il faut l'avouer, avec ses cheveux bruns et ses yeux émeraude... Du coup je me retrouvais à exceller en anglais, sans que mes parents ne sachent pourquoi, mais cela ne les dérangeait pas plus. Au cours de l'année, je me suis rendu compte que j'étais amoureuse d'elle. Amoureuse d'une enseignante, n'est-ce pas drôle pour une fille qui cache sa bisexualité et qui a une famille homophobe? Et puis, je ne savais pas ce qu'elle ressentait, je ne me suis jamais posée la question si elle était homophobe elle aussi, ni même si elle avait un compagnon en fait, mais, je me suis jetée à l'eau.

C'était au cours de la deuxième année, le second trimestre plus exactement. Après avoir hésité pendant des mois et ne sachant pas comment le dire en fait, en plus de me retrouver seule avec elle. C'était en prétextant que je n'arrivais pas à un exercice d'anglais que je l'invitais à m'aider dans un parc plus loin du lycée. Bien évidemment, j'avais laissé mes affaires chez moi.

-Cela risque d'être dur de travailler sans affaires, entendis-je

Je la regarda arriver, j'étais complètement en train de penser à autre chose que je ne l'avais même pas vue arriver. Elle sourit et s'assit à côté de moi

-Y a-t-il eu un quelconque problème?

J'avalais ma salive sans savoir quoi dire sur l'instant, alors je laissa mon instinct parler un moment

-Heu, non, aucun, juste que...

Je détournais le regard, les joues un peu rouge, ce n'était pas simple du tout, surtout pour une relation élève - professeur de base. Je me levais pour lui faire dos un moment. Comment le dire ça? Je ne savais pas... C'était la première fois que j'avais ce sentiment d'amour, avant j'étais sortie avec d'autre, mais sans que ce sentiment soit vraiment présent... Et aussi parce que c'était eux qui me le disais. Je me tournais finalement vers elle, me mordant un peu la lèvre et dit:

-En fait... Pour moi... Vous êtes plus qu'une simple enseignante... Et cela fait un moment que je voulais vous le dire sans trouver le courage de le faire, je marqua une pause avant de reprendre, je voulais vous dire... Que je vous aime...

Je fermais les yeux par réflexe, peur de voir sa réaction, mais rien sur l'instant. J'ouvrais à demi un œil pour la regarder, elle avait un petit sourire aux coins de ses lèvres. Elle se leva à son tour et vient prendre mon visage entre ses mains et venir me donner un baiser. Je fus surprise par ce qu'elle faisait, ayant les joues rouges, avant de doucement répondre à son baiser. Il dura quelques bonnes secondes avant qu'on ne le rompe. Elle sourit et dit

-Je pense que tu as compris. J'hésitais à cause de ma position et aussi par ce que je sais de tes parents. Tu sais que l'on devra cacher notre relation?

Je hochais positivement la tête en guise de réponse. Elle sourit de nouveau

-Tu ne trouves pas la situation amusante?

Je souris doucement en riant un peu. Je pense qu'elle avait compris. Je la regardais de nouveau et quémandais un nouveau baiser qu'elle m'offrait sans problème. A vrai dire en fait, je n'aurais jamais crue cela possible, et pourtant c'était sous mes yeux. Je pensais aussi que c'était un rêve, et je pensais ensuite que si c'était un rêve je ne voudrais pas m'en réveiller. Nous nous séparons ensuite pour retrouver nos logements respectifs.

Après cela, nous nous sommes revue plusieurs fois seul à seul. Nous avions même passé une semaine de vacances ensemble, une fois où mes parents étaient partis en voyage, et... Pour faire simple nous l'avons fait.

Mais il ne fallut pas longtemps pour que certaines infos circulent dans mon lycée. C'était vers la fin de ma troisième. Les informations sur notre relation était bien présente, nous avions tout fait pour être discrètes pourtant. Cela remontant aux oreilles du directeur auquel nous avions dû aller dans son bureau plusieurs fois, mais cela remonta aussi aux oreilles de mes parents...

A plusieurs reprises je fus traité de dégénérer mental par mes propres parents, auquel au final je quittais la maison après avoir tenu plusieurs semaines, me renfermant sur moi-même et me rendis chez celle que j'aimais. L'année était fini à ce moment, j'avais 18 ans et je devais me débrouiller maintenant. Quant à mon enseignante, elle finissait son année puis se ferait virer du lycée. Elle n'avait qu'une proposition: partir loin, aller le plus loin possible, et recommencer à zéro pour vivre ensemble. J'acceptais avec joie sa proposition. Elle vendit son appartement et nous allons partir pour vivre au Japon, une de ses amis vivait là-bas, il n'y aurait donc pas de problème pour s'installer le temps de trouver un toit pour nous deux.

Mais finalement un drame arriva.

Nous étions en voiture en pleine nuit, roulant pour l'aéroport. A un moment, une voiture nous percute de plein fouet, une voiture roulant vite, une voiture avec un conducteur ayant bue, une voiture bleue. Après un moment où j'étais inconsciente, je me réveillais, j'entendis les sirènes des secours arriver. Nous étions sortis un peu de la route, nous avions fais des tonneaux avant que tout cela s'arrête. J'entendis des gens me parler, dire que j'étais consciente. On me sortie de là. Je n'avais pas de blessures graves, mais ça je m'en foutais en fait sur l'instant, je voulais savoir si mon aimé allait bien. La suite ne fus qu'un drame pour moi, par miracle j'étais vivante, mais ma compagne, elle, y resta. Je me refermais que plus sur moi-même après cet accident, je ne voulais parler à personne. Ma rééducation fut longue, je restais des mois à l'hôpital. Au bout d'un moment il avait bien fallue que je fasse semblant d'aller mieux sinon j'allais rester encore plus longtemps dans un hôpital psychiatrique. Une bonne année de connerie suivie. Coupage de cheveux, piercing, cigarette, mais je n'ai rien dépassée d'autre, je ne voulais pas risque d'aller plus mal et de me pousser au suicide.

Je choisis ensuite d'aller au Japon, endroit de rêve pour celle que j'aimais. J'avais très peu appris la langue, mais j'avais déjà quelques bonnes bases qui pouvait m'aider. J'allais donc là-bas, acheta un appartement, trouva un petit job. Et ensuite? J'avais envie de reprendre mes études, mais le pouvais-je vraiment?

C'est alors que je reçus cette lettre du lycée Shôri. Je ne leur avais rien demandé. C'était dans une situation presque désespéré que j'avais reçu cette lettre. Mais j'acceptais bien évidemment d'aller là-bas. J'entrais donc en première prépa, cette année ce passa sans rien de spécial, commençant une nouvelle vie, de nouvelles rencontres et j'appris vite à parler japonais. Je passe donc ma seconde année ici, sans problème.

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